Auteur :
Elisabeth Aubut
Je ne le vois pas.
Je ne le touche pas.
Je ne l’entends pas.
Est-ce que je perds mon temps à croire en quelqu’un d’invisible qui ne peut rien faire pour ma vie?
Ah non, chère amie.
Il est vivant.
Il est là.
Il me connaît.
Il ne me lâche pas.
Comment puis-je prétendre une telle chose?
Faut être assez innocente pour qu’une jeune comme moi pense de même à notre époque, non?
Eh bien, je m’appuie sur un certain nombre d’évidences et d’observations, qu’elles soient aussi logiques que scientifiques. J’en parlerai une autre fois, mais en ce moment, je veux te dire que la raison principale pour laquelle je crois en un Dieu créateur et personnel est celle-ci :
Mon être est possédé par une soif désespérée d’appartenance et de sécurité absolues, mais ce monde ne m’offre qu’un apaisement éphémère.
Je me sens par nature perdue dans un brouillard sombre, captive d’une conscience tachée par le mal. Mais en même temps, je demeure convaincue que le bien existe quelque part.
Et puis je trouve en moi une pulsion profonde de savoir qui je suis et à qui je dois mon allégeance identitaire. Je cherche, mais mes héros et mes solutions me laissent toujours brisée et déçue.
Le cri de mon âme : quelle est la voie de secours? Qui me sauvera de ce corps de mort?
Une lumière honnête qui éclaire mes bobos et mes échecs, mais qui éclaire aussi la voie de secours hors de ce flou.
Il parle avec une autorité mélangée d’une douceur que je n’ai jamais vue ailleurs. Ses paroles coulent dans mon âme comme un torrent de vie.
Il s’approche de moi, semblable à un ami, mais aussi comme un Roi. Je suis remplie à la fois de crainte, d’émerveillement, de curiosité et d’un sentiment inexprimable de sécurité.
Je ne peux m’empêcher de lui donner mon cœur.
Je regarde la nature qui m’entoure et c’est comme si elle m’offre un chant pour m’enseigner : « Regarde… il est là! »
Je plonge mon regard dans les yeux de mon p’tit neveu et je vois une étincelle, cette marque de l’éternité pour laquelle nos âmes ont été créées.
Je vois l’abysse au fond de mon être et suis éblouie par un spotlight sur le pont de la croix de Christ qui me conduit vers l’autre bord de mon péril.
Oh, cette croix, l’emblème suprême de l’amour sacrificiel.
J’en reviens pas.
Comment ne pas l’adorer?
Allez, essaie de m’offrir une meilleure histoire que celle-là.
Et même si au final je me trompais et j’ai « perdu » ma vie à vivre pour un bonhomme imaginaire au ciel, dans l’attente de me retrouver dans sa présence tangible pour l’éternité, même si je me ramasse six pieds sous terre à me désintégrer dans la nature comme tous les grands sages avant moi, je me trouve beaucoup moins perdante pour avoir vécu une vie de dévotion totale et d’amour envers mon Sauveur que mes amis athées, nihilistes, perdus et fatalistes.
À ce point-ci, je réalise que je ne peux pas pleinement l’expliquer. C’est comme tomber en amour.
Un jour ta vie semble banale, et le lendemain c’est un bonheur incomparable à cause de cette rencontre phénoménale.
Alors voilà. Jésus est la plus belle rencontre de ma vie, et je ne l’échangerais pour rien au monde.
Rien.
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