Dans ce court instant, plonge ton regard dans le sien.
Laisse ses yeux émeraude perçants te pénétrer.
Songe à sa vie.
Pis elle a un nom.
Elle s’appelle Sharbat Gula.
Elle habite en Afghanistan.
Sa photo s’est retrouvée en page couverture de National Geographic en 1985, et depuis elle est devenue une icône du magazine. Certes, sa photo a touché des milliers de cœurs, mais saviez-vous que cette orpheline réfugiée n’a jamais eu droit de s’exprimer dans cette affaire, n’a jamais consenti à ce qu’on la publie devant le regard du monde entier?
Oui, oui, je sais, rien de grave ne s’est produit.
Néanmoins, elle est plus que l’icône d’un magazine de photos du monde, selon moi. Elle est l’icône de l’indifférence des êtres humains face aux vraies histoires de leurs semblables.
N’est-ce pas une raison suffisante pour qu’on la traite avec dignité, qu’on respecte son consentement, qu’on se soucie de sa personne, comme pour chacun de vous?
Rappelons-nous de ça chaque fois que l’on croise quelqu’un dans la rue : c’est une personne.
Chaque fois que l’on « croise » quelqu’un sur un site porno : c’est une personne.
Chaque fois que nous nous achetons un nouveau vêtement : celle qui l’a cousu, c’est une personne.
Ne détournons pas le regard trop vite.
SOURCE : https://www.nationalgeographic.com/magazine/2002/04/afghan-girl-revealed/
Ce texte a été publié pour le première fois sur Instagram le 22 décembre 2018 dans le cadre de ma première campagne Dressember.